Portraits de Dominas

Cuissardes, corsets et cravaches, la tenue ne fait pas tout...

Il y a quelque chose dans le regard qui fait de la Domina ce qu'elle est et le pouvoir qu'elle impose !...

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[Grand Coquin]

Etre Dominant,



Etre dominant SM (= maître), demande expérience et aplomb.



Au début, j'hésitais à donner des ordres, à être directif "(les mains derrière le dos", "asseyez-vous ici", "ouvrez la bouche", "mettez-vous contre l'espalier", "debout là", ...).



J'hésitais aussi quand l'esclave suppliait d'arrêter la séance car il (elle) ne supportait plus la cravache ou le fouet (c'est pourquoi depuis j'ai pris l'habitude de baillonner).



Ce qui fut le plus difficile, c'est de pouvoir dominer tout le temps, dès le début, sans nuance, et tout le monde.

En effet, dans la vie courante j'ai des inférieurs hiérarchiques et je ne suis évidemment pas l'hyper-dominant SM qui vous écrit ici. Là-bas, je suis de dialogue.



D'éducation conventionnelle et plutôt stricte, je reste poli, je vouvoye mes soumis(e)s et je n'utilise pas de mots vulgaires. Sauf quand le bandeau ou la cagoule sont mis, je regarde toujours les soumis(e) dans les yeux et je ne cache pas les conditions SM hard convenues.



Le plus simple, ce sont les messieurs, car on est alors entre hommes et j'ai moins de scrupules quand je serre, attache, cagoule, baillonne, cravache ou fouette.



L'épreuve ce sont les dames ou les jeunes-gens, surtout les jeune-femmes ou les jeunes-homme fluets.



Manipuler une jeune-femme ou une dame plutôt mince, voire un peu fragile, lui donner des ordres, la préparer, lui mettre le baillon ou la cagoule, l'attacher à l'espalier, ou à la poulie du plafond au centre de la pièce, n'est psychologiquement pas toujours simple, même si c'est elle qui est demandeuse de la séance SM.



Cela m'est beaucoup plus facile si je peux mettre une cagoule et un baillon, car ma soumise est alors silencieuse et devient mon "objet", puisque je ne vois plus son visage ni n'entend sa voix.



J'ai une seule fois interrompu la séance tant l'esclave suppliait. Il me l'a reproché tout de suite, car le contrat prévoie que, sauf malaise, tout séance commencée est du hard pour trente minutes. Et ne pas s'arrêter faisait partie du contrat SM.



Dès que le (la) soumis(e) est préparé, attaché, baillonné, cagoulé, etc. et que la séance SM commence vraiment, que je peux cravacher et fouetter en montant creshendo, que l'esclave gémit, gigote sous ma cravache, crie derrière le baillon, alors toute empathie s'en va et je peux exercer le contrat comme il a été convenu au préalable.



Me laisser aller en "S" est finalement pleinement enthousiasmant pour moi pendant les trente minutes.



Etre dominant est finalement donc bien dans le comportement, le regard, les gestes, bref, dans l'être entier. Fun.



Grand Coquin