Le Fétichisme

Si vous cherchez le terme "fétichisme" dans le dictionnaire, vous tomberez bien sur sur les cultes archaïques des fétiches... C'est en second lieu que le Robert nous indique une autre définition : "adoration exagérée et sans réserve d'une personne ou d'une chose"... bon, là on est pas trop fixé ! Le Larousse, nous donne à peu près les mêmes définitions, mais en apporte une troisième : "remplacement de l'objet sexuel par un fétiche". Voila qui nous permet de visualiser un peu mieux le "Fétichisme" en tant que pulsion, ou pratique sexuelle.

Il n'est cependant pas rare de lire à ce sujet que le fétichisme est une "perversion", "une déviance sexuelle" qu'une minorité de personnes "honteuses" pratiquent en secret... c'est du moins le stéréotype que s'en font les gens.

Mais qu'en est-il vraiment ?
Les fétiches sexuels les plus fréquents se rapportent toutefois à la femme, et aux objets qui marquent sa féminité. Les talons aiguilles, les bas nylon, les bottes, les sous-vêtements, les robes ou les nuisettes sont les premières choses qui nous viennent à l'esprit. Viennent ensuite les vêtements très sexy, aux matières devenues elles mêmes des fétiches : satin, soie, cuir, latex ou vinyle...
D'autres objets ou vêtements, peuvent aussi devenir des fétiches, notre univers érotique ne se limite pas au cliché de la pinup en bas résilles, mais peut au contraire nous plonger dans des attirances moins conventionnelles : bottes en caoutchouc, robes en froufrou, cagoules, sous-pulls et autres...
Enfin, et pour finir ce tour d'horizon, le fétichisme s'oriente très souvent vers des parties du corps, ou toute autre particularité physique. Le plus connu de ces fétiches est sans aucun doute le pied, mais il reste aussi de nombreux admirateurs des parties du corps qui marque la féminité ou toute autre caractère excitant : les cheveux, les ongles longs, le maquillage, l'odeur, le type de personne recherchée pour la relation, et parfois même un personnage particulier, tel qu'une soubrette ou un policier !

Dans tous les cas de figure, les fétiches sexuels provoquent une forte excitation érotique à la vue, à l'évocation, au toucher et parfois même à l'odeur de l'objet en question.

L'explication de tout cela remonte en principe à l'enfance. Freud avait expliqué en 1887 que le fétichisme était  du à un traumatisme (tout de suite les grands mots !...) durant l'enfance symbolisé par l'angoisse de la castration (couic !). Selon sa théorie, un garçon découvrant pour la première fois qu'une personne du sexe féminin (sa mère par exemple) ne possède pas de pénis, fait un transfert sur un objet inanimé qu'il verra au même moment. Cet objet lui sera alors nécessaire dans le futur pour avoir une satisfaction sexuelle.

Le fétichiste a en fait recours à un clivage : une partie de sa personnalité reconnait l'angoisse de la castration, l'autre non, la particularité du clivage demeurant dans le manque de communication entre ces deux pôles (ben zut alors, et les femmes fétichistes dans tout ça ???)

Passionnant isn't it ? Ah ce cher Sigmund...!

Bref, le fétichisme sexuel ne date pas d'hier, et il est certain que ce type de pulsion nous accompagne, qui que nous soyons, depuis le plus jeune âge, et jusqu'à la fin de notre vie ! Je dis "nous", car nous sommes tous un peu fétichistes quelque part, et cela n'est pas une maladie honteuse.
Le fétichiste que je suis vit en harmonie avec les objets de ses rêves. Une chose est cependant importante, je laisse les cuissardes en cuir, des corsets, et les bas à leur place. Tous ces fétiches qui stimulent ma sexualité ne doivent en aucun cas quitter mon univers érotique, mes créations graphiques et ma relation avec ma douce et tendre. Je veux dire par là qu'il ne faut pas se laisser envahir et posséder par ce type de pulsion, mais tout simplement lui accorder la place qu'elle mérite.

PS : Cet article ne concerne bien sur que les "fétichismes" et Fantasmes sexuels légaux, et non réprimées par la loi. J'exclue toute pratique et attirance qui se ferait sans le consentement de l'autre, ou qui ne respecterait pas les lois en vgueur.