Le bon mot de Miss V.
Le bon mot de Miss V.
Chers amours,
vous êtes chaque semaine plus nombreux à venir gentiment reluquer tels les voyeurs que vous êtes le blog, au demeurent fort esthétique, de notre Yann Com adoré .
Hors, au-delà des photos et vidéos, qui ne vous font peut-être pas réfléchir au-dessus de la ceinture ( n’êtes-vous pas que des simples créatures nommées pudiquement des hommes ?), comme vous ne commentez point l’œuvre, me voici au clavier afin de vous livrer ponctuellement ce que je me suis mis sous la dent ( ou sous les crocs ), en étant à l’écoute de notre monde décadent ;)
Je rebondis aujourd’hui sur un sujet qui est encore tabou, malgré le fait qu’il s’agisse paraît-il du métier le plus vieux du monde : la prostitution . Elle, et sa petite sœur pornographie aussi (mais nous y reviendrons plus tard), posent la question fatidique : le sexe rapporte-t-il ? Mais surtout à qui reviennent les gains ?? Notre bonne mamie Télé nous a conté sur ses canaux cette semaine l’histoire édifiante de quelques filles de joie en prime time afin de nous édifier . Morale de l’histoire : toujours pareil ! Sous couvert de féminisme ou de bonté aux racines judéo-chrétiennes, on soutient ses filles dites « perdues » afin qu’elles sortent d’un fatal engrenage : sexe-argent . Oh sacro-sainte hypocrisie, comme tu vends bien ! On blâme les proxénètes et les clients, les méchants, et on encense, on sanctifie les émules de Marie- Madeleine . Cette enquête portait bien sur les filles et femmes de chez nous, et non des étrangères amenées ici par le biais d’un trafic qu’on ne saurait défendre . Etudiantes- callgirls, callgirls de luxe et même gigolos rigolos, rien de bien dramatique somme toute . Seulement à l’aide d’une musique digne de mélo et de montages idéaux, on nous présente de gentilles victimes .
Pourtant, lorsque l’une d’elle affirme haut et fort se prostituer pour le sexe et l’argent, on cherche la petite bête, et la journaliste révèle son vrai visage . Notre poule de luxe affirme choisir ses clients et dire non à ceux qui lui déplaisent . Quoi de plus sympa : sexe, argent, plaisir ? Et bien, voilà le hic, le plaisir dérange . Elle devrait accepter les moches, les sales et les louches aussi, pour mériter son statut, car la journaliste demande « c’est pas un peu pervers de se permettre de choisir ? » !!! Quelle femme ne voudrait pas choisir qui elle met dans son lit ?! Un peu d’honnêteté que diable !
On accepte qu’un homme se vende pour le plaisir et le fric mais pas une femme . Alors pourquoi ? La théorie millénaire de la femme qui n’a pas droit au plaisir se cache-t-elle encore dans notre vieux monde européen laïc ? Ou est-ce parce que dans chaque femme se cache une Vierge Marie ? Ou juste une mère ?
C’est en se posant ce genre de questions, que lors de pérégrinations sur le web je rencontre un phénomène d’Outre-Atlantique .
La Grande Prêtresse Clarice Westwater, hybride née de notre cyberculture, à mi-chemin entre maquerelle et théologienne, ou entre domina perverse et pin-up glamour, sise à Las Vegas en son Eglise, ou devrais-je dire couvent, puisque ce dernier abriterait des nonnes qui convertiraient le croyant à la divinité d’une façon apparemment peu orthodoxe … Qui a dit que Dieu et le sexe ne faisait pas bon ménage ?
En Europe, sur notre vieux continent, une telle fantaisie paraît tout droit sortie d’une autre dimension, ou d’un film de troisième partie de soirée, mais en Amérique, à Vegas, tout est possible ! Ce qui est choquant pour nos cousins d’Outre-Atlantique titille notre curiosité, stimule notre imagination, ou nous fait vaguement sourire . Mais qui se cache derrière Virtual Vice ? Pour le savoir, deux outils à votre disposition, le livre fiction-reportage, Virtual Vice de Jason M. Kays ( dispo sur Amazon en version originale). Pour ceux qui aiment mener l’enquête sur le web à grand renfort de photos fetish et sexy, le site de notre Clarice Westwater, Hooker Nun :
http://www.virtualvice.net / http://www.hookernun.com
Une perle de cynisme, de lucidité, de lubricité et un regard acéré sur notre société politico-merchandiso-chrétienne . C’est frais, c’est drôle, c’est mieux que Voici, le Canard enchaîné et l’Express mélangés, avec en bonus des amies célèbres ( comme Emily Marilyn) quand on fouine ici et là !
Bonne réflexion. Enjoy !
Miss Vinyl